mercredi 16 mai 2012

Retour au Pérou


Juste avant la frontière Équateur /Pérou à Macara on rencontre un jeune cycliste allemand, Nicolas ,qui vient de Lima et qui va jusqu'à Caracas.Il a un  très bon vélo, peu chargé ,et à peine 25 ans. Il devrait y arriver même si les côtes qui l'attendent sont plus que raides! La frontière à Sullana se passe bien. Sauf chaleur: 36°. On regrette déjà la montagne. Sur la route il faut faire attention , toutes sortes de bêtes , ânes , chêvres , chevaux, vaches ... se promènent librement ..


Nous avons déjà visité une partie du Pérou avec des amis il y a 3 ans , Lima, Nazca,  et les Andes avec le Machu Pichu...Mais avec le nord du pays nous découvrons tout à fait autre chose. Un Pérou un peu à l'abandon avec partout des détritus. Peu à peu heureusement les choses s'arrangent parce que commencent les grandes exploitations dans le désert: asperges, canne à sucre, arbres fruitiers... 





L'habitat pour les ouvriers reste très pauvre: des huttes cubiques en paille, couvertes de tôles ou de plastique que nous retrouvons aussi dans les régions minières et près des grands élevages. 

Aux cultures, succèdent enfin dans le sable , les fameux élevages intensifs de poulets, gigantesques marabouts noirs ou blancs défigurants l'arrière des plages sauvages du pacifique. 


A Huanchaco un petit village au bord du pacifique connu pour ses "caballitos", nous dormons dans un hôtel camping de backpakers magnifique : Le Nay Lamp . Soirée avec des jeunes du coin qui apprennent le français à l'université de Trujillo la ville du coin. 


Tout le long le ciel, la mer, le désert, se superposent en trois infinis. Irréel . 
Nous prenons le temps de visiter perdue sur une petite route style Colorado la plus vieille ville sacrée d'Amérique pré Incas, CARAL. De 3000 à 1800 av. J.-C. Située dans la vallée de Supe . Un développement culturel et social impressionnant pour l'époque, dont a hérité les incas .








 Nous prenons aussi  le temps de peser la moto ! et de la laver.






 Un geste pour les motards au Pérou : Les péages sont fréquents dans ce pays mais toujours gratuits pour les deux roues, où un passage plus ou moins roulable leur est réservé à l'extrème droite . LIMA la ville horizontale de 78 kms  de long s'étale de chaque côté sur ses  collines brunes. J'aperçois en la traversant sur la moto celle de St. Cristobal .Mais nous ne reviendrons pas dans la vieille ville durant ces 3 jours dans la capitale. Vidange, changement de pneus et petites réparations chez BMW. Repos à MIRAFLORES devant un petit Pisco et balade dans le parc près de la mer d'où partent maintenant des parapentes. 

Les vignes de PISCO ont elles aussi réussi à pousser dans ce sable et s'étendent à perte de vue sur des dizaines de kms.
 Justa après Ica une oasis d'une beauté incroyable au milieu d'immenses dunes qui accueillent aussi les Buggys : HUACACHINA


Nous longeons maintenant l'océan entres sable et désert de pierre. Nous arrivons à Chala . Petit village de pêcheurs qui vit surtout de l'exploitation des algues marines.(voir poste précèdent)

Une route toujours surprenante de beauté. Du sable gris le long des rochers jusqu'aux montagnes enneigées qui enserrent AREQUIPA . 

Ici nous retrouvons nos marques et prenons autant de plaisir à balader dans ces couvents , églises et marchés qu'il y'a 3 ans. Bon nous n'avons pas encore l'Alzheimer : Des souvenirs extrêmement précis nous reviennent dans ces rues pentues, avec les Soler et les Rousseau. 

Nous roulons pratiquement toujours au dessus de 4000 voir 4500 m pendant les 300 kms qui nous mènent à PUNO. Paysage austère des hauts plateaux. Premier soir un peu dur avec le mal des cimes, mais cela ne nous empêche pas d'aller écouter de la musique à radio "Onda Azul".

 Aujourd'hui nous partons manger une trucha jusqu'au lac TITICACA .




 Les Péruviennes avec leurs robes qui tournent et leurs jolis petits chapeaux descendent des vélos taxis aussi colorés qu'elles.

Nous pensons déjà aux montagnes boliviènnes si près...La PAZ c'est déjà pour demain si la moto veut bien : petit incident de parcours , la poignée d'embrayage est molle depuis qu'on roule très haut . Est ce seulement l'altitude ou un problème avec le joint du récepteur?