dimanche 16 octobre 2011

New orleans et plantations de Louisiane



Nous roulons. Nous sommes sur une route au milieu des « Bayous »,  sur  une autre qui longe le golfe du Mexique où l’océan a une luminosité si particulière. Les maisons sont sur pilotis, entourées de chênes verts  gigantesques  , les ponts démesurés pour franchir les lacs. Et enfin…La Nouvelle Orléans ! Nous avons pris un hôtel pour 3 jours avec un parking pour la moto dans le quartier français appelé aussi « Vieux Carré ». Nous voulons découvrir la ville dans de bonnes conditions. Un tel passé mérite l’attention au-delà de l’attrait touristique car ici « the past is present » .Le soir, dans les rues les gens sont venus pour faire la fête.  Dans les bars, dans les restos, au premier étage des maisons créoles, de la musique, du Jazz. Nous sommes à NEW ORLEANS ! Nous goutons ce soir notre premier Jambalaya. Le lendemain nous partons avec un guide franco américain Paul qui est également un des propriétaires de la plantation Laura que nous visiterons. Il nous raconte l’histoire de la ville à travers les différentes destinées d’une famille de planteur sur quatre générations. Très intéressant. Il rappelle que le créole est celui qui est né en Louisiane, qui est catholique mais sans connotation raciale. En fait ne se considèrent vraiment créole que les noirs.Les Européens et principalement les français venus s'installer en Louisiane, souvent contraints et forcés ('génocide cajun), de la fin du 17ème à la fin du 18ème siècle se considérent comme Francos Américains et cadiens plus que créoles. Le  jazz serait né dans Tremey district où l’on trouvait à la fin du 19eme siècle prostituées et artistes : ce qui lui donna au début mauvaise réputation. Peu importe il est toujours omniprésent à New Orleans et on peut écouter des groupes excellents à Préservation Hall , dans StPeter  street un des plus célèbres clubs de jazz de la Nouvelle Orléans et à Frenchmen street. Dans Le vieux cimetière st Louis, la ville se situant au dessous du niveau de la mer et la nappe phréatique étant  peu profonde on  ne peut pas enterrer  les morts  et  les tombes sont de véritables cryptes où sont ensevelis  par nationalité ou par corporation des milliers de gens. Le Vaudou est très présent bien sur, autour de certaines sépultures. En prenant le Car Street, (qui est un vieux tramway)pour faire St Charles avenue on découvre, dans la ville américaine des quartiers plein de charme.( A faire absolument).
Algiers que l’on rejoindra avec le ferry en traversant le Mississipi était l’endroit où l’on envoyait les esclaves qui survivaient aux conditions inhumaines de la traversée de l’atlantique. Ils étaient ici requinqués, afin d’être vendus un bon prix. Dans les années 60 Kérouac et ses amis avaient élus domicile dans cet endroit. Les maisons en bois y sont très jolies avec  leurs couleurs passées et les ruelles autour, remplies d’herbes folles .

Nous visitons la plantation Laura .Les propriétaires avaient une maison traditionnelle créole  .La vie sur l’exploitation était celle d’une ferme. Ils exploitaient avec les esclaves principalement la canne à sucre. Ces derniers vivaient dans de petites maisons : Une seule pièce devait suffire pour toute une famille. Même dans un contexte touristique nous sommes émus avec Christian quand nous y entrons. A cette époque trois classes sociales en Louisiane : les planteurs blancs, les planteurs noirs(esclaves « rachetés » et éduqués) et les esclaves , noirs en grande partie .De nos jours les premiers représentent la classe dominante, chez les second  on trouve actuellement beaucoup d’hommes politiques et les troisième sont dans une situation précaire .Deux cent ans après un peu le même clivage social !

en route pour la Louisiane

Après une journée détente à Aschville nous continuons à descendre vers la Louisiane avec 1ère étape 0pélika. Nous traversons Atlanta : l'autoroute passe en plein milieu de cette métropole et c'est très impressionnant. Christian doit toujours rouler au même rythme et ce n'est pas toujours facile!
Le soir nous arrivons sous l'orage à Opélika, plutôt secs compte tenu de l'intensité... grâce à notre bon équipement! Le lendemain direction le Mississipi après l'Alabama où nous n'avons fait que tracer. Dommage! Mais choisir c'est aussi renoncer! Le soir bivouac près de Biloxi dans le Golf du Mexique au camping du Parc National Golf Island Seashore (à recommander). Bienvenu aprés 600 kms de Highway. Il est familial, calme et au milieu des bois.Le lendemain matin le temps de faire sécher la tente nous promenons dans le parc où vivent en liberté une faune tranquille: Alligator, tortue, hérons blancs et bleus...C'est le début du week end et les familles avec leurs enfants armés de pinces et de gants nettoient la forêt. Autant de civisme me fait rêver!